Dans la famille Bigot, je demande la mère…le père…le fils…la fille: tous sportifs, tous AAP. « On est une famille made in AAP, on s’est rencontrés sur le stade.» s’amuse Natacha ! Une famille qui a dû changer ses habitudes et oublier temporairement le stade: « Le bon, c’est qu’on est tous les quatre réunis, et que ça nous a ressoudés ; le moins bon c’est que ça s’est imposé avec de l’anxiété. Alors on s’est interdit les BFMTV et autres…et c’est l’harmonie qui règne.»
Aujourd’hui Natacha, télé-travaille à domicile (Ressources Humaines à l’ONF et chaque vendredi sur site), « mais les activités sont ralenties » ; Bruno vient juste de retrouver quotidiennement (Marseille), pour mettre en place les conditions d’une reprise d’activité très prochaine. Valentin (bon anniversaire, c’était hier !!!) a quitté Marseille (STAPS) pour le confinement obligé, et Julie, très bonne élève de terminale a déjà pu fêter, en famille, sa réussite à un bac « contrôle continu ».
Calmes et paisibles…
« L’athlé nous prend habituellement beaucoup de temps » : entre les créneaux de l’entraîneur Bruno (spécialiste des épreuves combinées), les séances de Natacha (marche/ demi-fond/ route), et l’investissement de chacun dans la vie du club, événements piste et route, casse-tête de l’organisation des jurys, jurys sur les compétitions…le quotidien, y compris le week-end, est d’habitude bien chargé. Avec ce confinement, il reste du temps à chacun pour le home-trainer, pour des séances de running (1jour/2 pour Natacha), de musculation des sauteurs (Bruno et Valentin) qui manquent évidemment de sautoir, de perche…Quant à Julie, sprinteuse, rire de Natacha : « elle prend très bien son mal en patience ; elle est confinée née… Bien sûr il manque les amis»
La famille a instauré un rituel qui pourrait s’appeler le ‘thé-série’. « Chaque jour à 18h, avec la tasse de thé, nous suivons une série. Si les enfants en étaient férus, c’était pour nous totalement inconnu. Deux épisodes chaque jour, on en est déjà à la 3ème ! Et on se régale…merci Netflix. ». Un sympathique moment de partage.
« Même si ça commence quand même à être long, on sait qu’il va y avoir un après. Nous avons de la chance, pas de malade autour de nous; quelques extras avec les lasagnes de Valentin ou le crumble de Julie, on reste cools… » et toujours sportifs.
Interview réalisée par Isabelle Avot.