Matthias Eymard

Même s’il est confiné et caserné (au vrai sens du terme) à Dugny (93), Matthias garde son cœur en Provence. Le confinement n’aura pas grandement modifié son quotidien puisque notre « Garde républicain », toujours fidèle à Aix Athlé, continue à « bosser sur les palais nationaux et à répondre à des missions annexes ». Pas de régime spécial pour ces militaires, les sorties, si permissions il y a, restent dans le cadre du km et de l’heure… « Il ne faut pas se laisser tomber dans une routine. Le sport c’est comme une libération, une échappatoire, alors je l’utilise cette heure.  Même si on n’est pas dans la perf… » Pourtant, les perfs sont bien là ! Pour Matthias l’année 2019 avait été particulièrement brillante : 29’44 sur 10km à Aubergenville (78), puis, après un premier marathon (Paris 2019) réussi (15^ème), Matthias signait un excellent chrono, 2h17’51 aux Jeux Mondiaux militaires en octobre dernier à Wuhan (Chine). Oui…Wuhan Chine. « Ca fait quand même bizarre de se dire qu’on y était. D’ailleurs le marathon n’était pas très très roulant, mais on ne parlait pas encore de virus… Etaient ensuite prévus les Championnats du monde de Cross Militaire au Portugal ; mais ils sont actuellement repoussés en fin de cette année…». Il n’endossera bientôt plus que le maillot de l’équipe de France! Mais il garde sous la main le maillot aixois qu’il partage avec ses copains « MarathoniacK », d’autant que s’il existe un « responsable d’équipe militaire », son entraîneur reste Jérémy (Cabadet).  Valencia (Espagne), le marathon fétiche de la team, reste un bel objectif : « « C’est une distance que j’apprécie particulièrement même si je n’en ai actuellement couru que deux ; je me suis à chaque fois senti très à l’aise, bien du début à la fin. C’est un effort très différent des distances plus courtes ;  en plus de la dimension physique, il faut aussi y ajouter le mental : et j’aime ça ! » Au point d’avoir très envie d’abaisser encore le chrono… et de se rapprocher encore de Nico! L’avenir s’annonce brillant, en uniforme comme en civil…mais toujours en baskets.
Interview réalisée par Isabelle Avot.